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Misère au Soudan

Nyakol avait 15 ans et était en bonne santé lorsque les soldats du gouvernement et les rebelles ont attaqué pour la première fois sa ville natale Leer. Le groupe rebelle, en attaquant la ville, a tué, kidnappé et violé les femmes du village de Nyakol. C’était en 2015 et elle s’en est sortie vivante. Mais elle a contracté un paludisme cérébral en se cachant dans les marais pour échapper aux soldats rebelles. Soignée trop tard, la maladie avait déjà endommagé son cerveau.

C’est grâce à sa mère qu’elle a survécu aux multiples fuites qui ont rythmé sa vie lors de ces trois dernières années. En effet Nyakol ne peut plus se déplacer, manger ou communiquer sans aide. Epuisée et affamée par la guerre et sa maladie, elle souffre de malnutrition sévère et pèse le poids d’un enfant de 2 ans.

L’histoire de Nyakol n’est qu’un exemple parmi tant d’autres : depuis le début de la guerre civile au Soudan, en décembre 2013, qui oppose les forces du président Salva Kiir à celles du rebelle et ancien vice-président Riek Machar, les civils payent un lourd prix. Viols, meurtres, tortures, plus de 4 millions de déplacés : cette guerre est devenue une crise humanitaire catastrophique. Les ONG peinent à venir en aide aux civils car leurs installations sont attaquées et pillées. Nyakol et sa mère, comme les autres Soudanais, espèrent avoir de l’aide au plus vite car la situation va de plus en plus mal au Soudan.

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